"Qu'est-ce que c'est, d'écrire une thèse en France aujourd'hui ? Et une thèse en arts plastiques ? En quoi consiste réellement le travail de recherche pour des plasticiens ? (...)"
Par ces mots, Beth Anna Hynum, doctorante à Paris 1, a contacté un groupe de doctorants plasticiens à donner leur vision du thésard.
C'est une forme de recul sur notre recherche en elle-même, qui devient tout à coup le sujet d'une exposition collective. Solitude, endurance, volonté, mais aussi passion et plaisir du tissage de ces multiples pistes qui s'ouvrent peu à peu devant nous... Nous sommes vingt artistes-chercheurs, apportant chacun notre ressenti sur ce travail de longue haleine au sein de l'exposition "Entres thèses ; la solitude du thésard".
Une table ronde sera organisée le 18 mai de 10H à 12H. Nous prolongerons cette exposition (et cette nouvelle piste de recherches) par une publication.
L'exposition se tiendra au CP5 du 29 avril au 25 mai 2013
Vernissage le jeudi 9 mai à partir de 18H
Table ronde le samedi 18 mai de 10H à 12H puis
conférence Agora sous la direction de Mr Michel Sicard de 14H à 17H
Visites hors événements sur RDV à cp5@curry-vavart.fr
72 rue Riquet 75018 Paris
métro Riquet ou Max Dormoy
« Labybliothèque » :
Les mots sont des graphes. Les graphes
sont des labyrinthes. La recherche est une errance. "Fais
ta thèse et débrouille-toi".
Solitude au milieu d'une foule, chacun pour soi...
Ce
ressenti devient physique lorsque je travaille à la bibliothèque.
Prendre le train, lignes de rails, lignes de câbles. Passer par le
jardin, lignes d'arbres, lignes des chemins. Arriver, enfin. Livres
en enfilade, succession des ouvrages, lignes de perspective. Seule
mais noyée dans le nombre. En silence. Horloge, temps :
rebrousser chemin et remonter les lignes. Le cheminement de ma
recherche se superpose à celui de mon parcours :
labybliothèque.
Labybliothèque, collage de
photographies en noir et blanc sur support rigide.
Dimensions totales : 80 cm x 80 cm, adaptable à l'espace.
Dimensions totales : 80 cm x 80 cm, adaptable à l'espace.
Labybliothèque, détail.
Titre de ma thèse : Instabilité et flottement,
possibilité d'un lieu d'immersion.
Le
jardin dans la ville, point de départ de ma recherche et de mon
interprétation d'un autre jardin : un espace à expérimenter,
à parcourir, à voir et à écouter. Ce lieu est composé de tissus
suspendus, de lignes de plans et de leurs ombres. Cheminements
physique, visuel et sonore, le parcours relève du labyrinthe et joue
avec l'idée de perte. Les images et les sons sont lacunaires, à
peine dits et en transformation constante. Ils induisent une
incomplétude, relevant
par-là même d’une notion d’inaccessibilité en l’état.
L’un
de mes enjeux consiste à établir un dialogue, ou plus exactement à
proposer une narration au visiteur, qui n’existera que si celui-ci
accepte d’y entrer. L’interprétation ouvre une multitude de
vérités, relatives à chaque individu. Entre-deux, intervalles et
non-dit créent un lieu de tous les possibles. Le jardin devient acte
social et permet d'interroger notre façon d'habiter la ville :
peut-on "être
dans" ?
Voulez-vous entrer dans mon jardin... Quatre
photographies de l'installation.
Tissu, papiers,
sérigraphies, projections de vidéo et de photo, bandes sonores.
Taille adaptable à l'espace.
http://entretheses.blogspot.fr/p/presentation.html
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